Dites stop aux violences intrafamiliales !
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Durant le confinement, certain(e)s vivent un enfer sous les coups, les reproches et autres brimades, tant physiques que psychologiques.
Victimes ou témoins, dites stop !
Le confinement pèse sur le moral, il oblige à modifier les habitudes, prive de la compagnie des amis et de la famille. De façon globale, il interfère sur le quotidien de chacun en réduisant les libertés individuelles.
Si certains le prennent avec philosophie et patientent avec plus ou moins d’enthousiasme, d’autres supportent très mal la promiscuité et la font payer à ceux qui partagent leur logement.
Durant les 15 premiers jours de confinement, les violences intrafamiliales ont bondi de 35 % (et cela ne reflète que les cas connus par les organismes sociaux et forces de l’ordre, ce qui suppose un taux réel encore plus important) !
Les enfants sont bruyants, agités et ont tendance à laisser trainer des jouets partout, particulièrement lorsqu’ils évoluent en vase clos. C’est dans leur nature : ils ont besoin de se dépenser !
Les conjoints/parents ne sont pas souriants, serviables, disponibles, attentifs, drôles… 24h/24 : ils ont leurs propres états d’âmes à gérer, en plus de ceux des enfants !
En aucun cas cela ne justifie des violences, qu’elles soient physiques ou psychologiques.
Avant que la patience ne soit réduite à néant, il est possible de renverser la vapeur. Des outils/astuces existent pour faire retomber la pression et repartir sur de bonnes bases.
Le secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a notamment rédigé le Guide des parents confinés : 50 astuces de pro
Le 119, numéro d’appel pour l’enfance en danger reste ouvert 24h/24, 7J/7.
La mobilisation des services d’État reste également entière pour protéger toutes les victimes de violences, dont les femmes sont malheureusement souvent au premier rang.
Ainsi, même si les tribunaux ont ajourné la quasi-totalité des audiences prévues pendant le confinement, les affaires de violences conjugales continuent d’être traitées par les juridictions et l’éviction du conjoint violent est la règle.
Les services de Police ou de gendarmerie (17 ou 112), les pompiers (18 ou 112), le SAMU (15) (114 pour les malentendants et non-voyants) restent disponibles pour toute intervention nécessaire en cas de danger grave.
La plateforme de signalement de violences sexuelles et sexistes arretonslesviolences.gouv.fr permet, 24h/24, 7j/7, de dialoguer de façon anonyme et sécurisée, en tchat, avec des agents des forces de l’ordre spécifiquement formés.
Le 119, numéro d’écoute national, propose une écoute à distance du lundi au samedi de 9h à 19h.
Nouveauté : les pharmaciens sont sollicités pour relayer les appels au secours des victimes.
En demandant à un pharmacien un « masque 19 », une victime se verra mise à l’abri dans l’officine et une intervention des forces de l’ordre sera déclenchée.
En complément et pour la sécurité de tous :
- le 115, dispositif d’hébergement d’urgence est maintenu 24h/24.
- les services d’urgence des hôpitaux du département, maternité et Unité Médico Judiciaire du CHRU Nancy accueillent les victimes, si nécessaire.
- une plateforme de soutien psychologique (parentalité/violences intra-familiale) est mise en place. Des professionnels assurent un soutien téléphonique auprès des familles monoparentales et personnes vulnérables signalées par les structures du département.