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Retour sur la récente fermeture de la forêt de Pulnoy et explications précises sur la situation.
Le 30 mai dernier, Michelle Piccoli, Maire de Pulnoy, a pris la difficile décision de fermer l’accès à la forêt pour raison sanitaire : des déjections humaines, avec papiers et lingettes, jonchaient le parking, les espaces verts et boisés.
Pourquoi une fermeture ?
C’est malheureusement du déjà vu – l’an passé, durant la même période – et cela correspond à l’ouverture de l’Aire de Grands Passages (AGP) dite « de la Solère ».
Installée par la Métropole du Grand Nancy sur un terrain appartenant à Essey-lès-Nancy et Saulxures-lès-Nancy, l’AGP répond à une obligation légale : proposer une aire permettant l’accueil d’un grand nombre de caravanes, aux gens du voyage qui effectuent les grandes migrations estivales. Le terrain doit être aménagé et disposer d’un minimum d’équipements (terrain herbeux, toilettes, électricité, eau). C’est le cas à l’AGP de la Solère, ouverte de mi-mai à mi-septembre.
L’an passé, les problèmes de salubrité en forêt sont apparus de façons sporadiques en juin, pour prendre un essor important en août et septembre, entraînant notamment l’annulation de la Fête de la Forêt. Cette année, dès l’ouverture, le 19 mai, les premières déjections ont été signalées par des habitants. Le 30 mai, des défécations ont eu lieu jusque sur le parking. Le Maire a donc décidé la fermeture de la forêt.
Que fait la Mairie ?
Dès l’apparition des premières souillures, Mme le Maire a demandé à la Métropole de prendre ses responsabilités.
Avec l’intervention d’agents métropolitains et de la police, les occupants de l’AGP ont été contactés et sensibilisés. Mais, après une pause de quelques jours, les déjections ont réapparu. Une caméra, demandée par la commune de Pulnoy, a été installée à l’entrée du parking et la police nationale effectue des rondes régulières. Toutefois, l’interpellation des fautifs est difficile puisqu’il s’agit d’un problème de droit commun : un flagrant délit est nécessaire !
La Ville a décidé de médiatiser le problème pour informer les habitants, mais aussi alerter un public plus large de la gravité de la situation. RTL, Aujourd’hui en France, France 3, France Bleu, l’Est Républicain et d’autres médias se sont faits les relais de son message.
Lundi 3 juin, le Maire a organisé une réunion avec l’ensemble du conseil municipal et les maires de Seichamps, Saulxures-lès-Nancy et Essey-lès-Nancy.
Le 14 juin, une rencontre a eu lieu à l’initiative de la Ville, entre le conseil municipal, Valérie Debord (vice-présidente de la Métropole en charge du dossier), Morgan Tanguy (Directeur de cabinet de M. le Préfet), les maires d’Essey-lès-Nancy et Saulxures-lès-Nancy, le Sénateur J.-F. Husson, le conseiller départemental J.-P. Dessein, un représentant du conseil départemental et des agents de la Métropole. M. Tanguy a évoqué le travail effectué conjointement par la Métropole et la Préfecture pour parvenir à des pauses dans le planning d’occupation de l’AGP, mais également l’obligation pour la Métropole de disposer d’une AGP, toutes autres occupations illicites devenant ainsi, de fait, expulsables très rapidement. La Métropole a souligné ses efforts dans le nettoyage et Mme le Maire a précisé que les déjections revenaient dès l’arrivée d’un nouveau groupe. Au terme du débat, Mme Debord a relevé le caractère insupportable de la situation, mais également sa complexité. Ces actes sont, peut-être, le fruit d’us et coutumes, mais ils ne doivent pas pour autant être tolérés.
La Ville n’a pas cessé de travailler pour parvenir au règlement de cette regrettable situation. Les agents municipaux ont fait des points quotidiens sur les déjections pour les signaler à la Préfecture, à la Métropole et aux services de police. Les élus ont participé à l’ensemble des rencontres.
Et maintenant ?
Le planning d’accueil sur l’AGP s’arrête le 18 août, aucun groupe n’étant à ce jour inscrit après cette période. Le site ne sera toutefois pas totalement fermé après cette date puisque cela pourrait entraîner, dans le cas d’une arrivée non-inscrite, l’installation illégale et sauvage d’un groupe. La Métropole et la Préfecture prévoient donc la fermeture définitive au 15 septembre.
D’ici là, la vigilance reste de mise et ce dossier reste au cœur de l’attention des élus et agents.
Des Pulnéens ont manifesté leur soutien, ainsi que leur mécontentement légitime. La forêt, véritable poumon vert de Pulnoy, est en effet un bien précieux auquel chacun tient.
Si la situation devait à nouveau dégénérer, élus, agents et partenaires seraient à nouveau sur le front pour trouver des solutions dans le respect de la législation.
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